Emotion et joie pour la première mariapolis de Corse
La patience est une des vertus corses : il a fallu près de quinze ans pour que mûrisse le projet d’une ‘mariapolis’ dans l’île de Beauté ! Jehanne Mante-Debreuil, infirmière à la retraite, avait rassemblé autour d’elle des personnes intéressées par la spiritualité des Focolari ; peu à peu, le désir de la faire connaître plus largement s’est fait jour. Et l’idée est née, lors d’un groupe Parole de Vie, d’organiser une mariapolis en Corse. En 2013, Vannina et Marie-Emmanuelle ont fait l’expérience du Laus (Alpes de Provence) où, chaque été, a lieu une telle rencontre. Au travail pour la transposer à l’échelle corse !
« Notre rêve paraissait fou, reconnait Jehanne, rayonnante près de son fils et de ses amis. Les obstacles de toutes sortes n’ont pas manqué pour trouver un lieu, fixer une date, concevoir le programme… Mais c’est là que l’unité vécue dans le Mouvement a montré sa force car les Focolari de la région PACA se sont mis à notre écoute et à notre service. » Logistique, intendance, communication mais aussi préparation spirituelle ont impliqué pendant des mois une dizaine de personnes, toutes présentes le jour J : 27 juin.
C’est dans un ancien couvent franciscain, animé aujourd’hui par des pères Oblats, que les participants ont vécu trois jours de partage et d’échange intense et joyeux, rythmés par des vidéos, des chansons, des balades dans la montagne de Vico, village situé à une heure de route d’Ajaccio… et beaucoup plus pour les personnes venues de Bastia. Le nombre encore restreint (90) de participants a fait de cette première mariapolis un véritable ‘laboratoire de la fraternité’, thème central de la rencontre. Avec une atmosphère familiale qui a permis de recevoir comme des confidences intimes certains témoignages livrés en toute confiance. Beaucoup y ont découvert qu’il est possible de pratiquer ‘l’art d’aimer’, au cœur du message de Chiara Lubich, jusque dans l’épreuve, l’abandon, l’échec apparent…Roland, qui a vécu 40 ans dans le Proche-Orient déchiré, Luis, prêtre colombien, Paul, architecte à Toulon, des familles d’Aix en Provence et de Lyon, parmi d’autres, ont ainsi fait partager leur conviction que « le frère est une chance » pour construire la paix et non un obstacle ou un ennemi potentiel. Autres moments forts, la messe chantée en polyphonie par une confrérie d’hommes et la visite de l’évêque de Corse, Mgr de Germay, mais aussi mille gestes d’entraide, mille signes d’amitié entre insulaires et continentaux de tous âges et de tous horizons qui se découvraient proches et solidaires dans leur désir de vivre l’Evangile. Impossible d’en douter : tel un feu de maquis qui féconde le sol, la flamme de cette première mariapolis va se propager partout en Corse !
France de Lagarde
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