Travailler avec toute l’Oeuvre
Les propositions des gen3 filles en préparation du rendez-vous de septembre. Extraits de leur dialogue avec Emmaüs
«Nous avons entendu dire que l’Oeuvre change et qu’en septembre aura lieu l’Assemblée. Nous aussi, hier après-midi, nous en avons parlé et, nous retrouvant par groupes, nous avons élaboré des propositions qui concernent le monde des juniors.
• Notre désir est de diffuser l’Idéal et de trouver la façon d’arriver à tous les juniors, aussi à ceux qui ne croient pas. Nous voudrions y réussir ensemble avec les adultes. Nous voudrions grandir dans le dialogue et en lien avec les différentes générations, améliorer nos relations avec la communauté locale et en particulier avec les Gen2 garçons et filles ;
• Nous voulons augmenter le dialogue avec les Associations et Mouvements et faire des actions concrètes pour le bien de nos villes ;
• Nous avons à cœur l’ouverture que le Mouvement a envers toutes les religions dans la recherche du dialogue ;
• Nous désirons passer plus rapidement à la concrétisation de l’idéal dans la vie ;
• Nous désirons faire des expériences entre juniors de culture, nationalité et religion différentes, à travers des rendez-vous internationaux comme les Super-congrès et les liaisons téléphoniques avec les autres pays, en mettant aussi en lumière le positif des juniors qui ne font pas partie du Mouvement ;
• Nous voulons promouvoir plus d’initiatives dans le domaine social à l’échelle mondiale ; projets concrets pour tous les juniors, sortir davantage vers les autres et vers les plus nécessiteux ».
Emmaüs : «Vous dites : « Nous avons entendu dire que l’Oeuvre change ». Ce changement peut être compris de deux façons. Je dis: oui, l’Oeuvre change, pourquoi? Comme une personne change dans sa croissance, elle change logiquement de physionomie, de coiffure, de taille de vêtements, de style d’habillement ; elle grandit et beaucoup de choses changent. Il en est ainsi de l’Oeuvre qui change en grandissant. Mais la personne, tout en changeant, reste toujours elle-même. […] Il en est ainsi dans l’Oeuvre. L’Oeuvre change mais est toujours la même. L’Oeuvre change car elle se développe, elle grandit, car les possibilités de communication augmentent, comme augmentent les contacts avec les personnes d’autres Eglises, d’autres religions ; elle change donc. En même temps, elle reste toujours elle-même. Que signifie « qu’elle est toujours elle-même » ? C’est toujours cette grâce particulière inspirée par Dieu à Chiara qui nous a formés et à travers nous, vous a formées, a formé chacun, c’est-à-dire la grâce de porter partout la présence de Jésus. Voilà « l’identité de l’Oeuvre », c’est ce qui doit toujours rester : l’identité !
L’identité d’une personne est toujours celle-là. La carte d’identité reporte toujours les mêmes données : nom, prénom, date de naissance : elles ne changent pas. De même dans l’Oeuvre de Marie qu’est-ce qui ne change pas ? Ce qui ne change pas est la mission de l’Oeuvre de Marie qui, par sa nature, veut « porter partout la présence de Jésus dans le monde ». Voilà l’Oeuvre!
Et comment le porte-t-elle aujourd’hui ? Comme elle le portait en 1943 ? Non, elle le porte avec les moyens nouveaux : elle le porte avec le réseau, avec internet, avec tout ; elle le porte à des personnes nouvelles qui n’existaient pas alors. C’est en ce sens qu’elle change. […] Quelque chose a changé donc dans le cours du temps et est encore en train de changer. […]
L’attention que nous avons pour les situations autour de nous changera ; pourquoi ? Parce que le monde change aussi, il ne reste pas toujours égal. Les questions, les exigences, les problèmes auxquels nous devons donner des réponses sont différents. Quels sont les problèmes d’aujourd’hui ? Il y en a beaucoup ! Mais le problème principal – selon moi – est qu’aujourd’hui, malgré tous les moyens de communication, il y a toujours plus de solitude, chacun est toujours plus enfermé en lui-même, chacun veut logiquement se défendre des autres, affirmer ses propres idées. Tout cela est pourtant juste car chacun doit grandir comme personne, comme réalité, doit être intégré par cette communion qui rend possible la présence de Jésus. Et donc reste égale cette identité de l’Oeuvre de porter toujours la présence de Jésus. […]
Vous dites : « Et nous, que pouvons-nous faire ? » D’abord, vous avez déjà fait énormément ; mais ce que vous avez fait, vous l’avez fait parce que vous avez vécu durant ces années. «Que pouvons-nous continuer à faire ? ». Vivre l’Idéal ! Le plus grand apport que chacun peut donner personnellement à l’Oeuvre est vivre l’Idéal car cet Idéal vécu par l’un, par l’autre, par un troisième, fait grandir toute l’Oeuvre ».
Beatrice d’Arezzo demande: «Comment faire afin que les principes de l’Idéal que nous connaissons, entrent dans la société et la changent? Par exemple, dans des pays comme l’Italie où nous sommes nombreux du Mouvement, nous pourrions faire des programmes scolaires à insérer dans les écoles et idem pour la politique ; mais pour cela, nous devons être une force, nous pourrions unir les gen2, gen3, gen4, les familles, les focolarini et travailler ensemble pour rejoindre ce but commun et avoir prise sur la société ».
Emmaüs : «C’est une très belle proposition ! Nous l’ajoutons à cette liste de propositions que vous avez faites et je propose de l’accueillir vraiment et d’en parler durant l’Assemblée de septembre. Tu as raison ! Si nous travaillons tous ensemble, nous avons plus de force, […] nous avons la force de toutes les personnes qui veulent ces mêmes choses, qui partagent avec nous cet idéal et elle est grande cette force ! […]
Regarde, je ne peux pas te dire comment faire car je ne le sais pas encore ; je peux pourtant te dire que c’est une très bonne proposition, que je fais mienne, et nous chercherons d’étudier comment le faire ensemble, jeunes et adultes, toutes les générations ensemble pour porter de l’avant nos propositions. Merci ! ».