Nous l’avions écrit hier : dans l’Assemblée, l’Esprit-Saint est appelé à jouer un rôle de protagoniste. La salle de Castel Gandolfo s’unit à la requête planétaire – nous pouvons le dire – qui depuis des mois s’élève au Ciel pour la préparation de ce rendez-vous important et actuellement pour son déroulement.
La première journée de retraite s’ouvre effectivement par un moment de prière, brève, intense, préparée par les religieuses et religieux. Voici un passage d’un texte-prière de Chiara : « Nous voulons rester avec toi, excellent Consolateur. Tu es la lumière, la joie, la beauté. Qu’aucun jour ne passe sans te remercier, sans t’adorer, sans t’aimer, sans vivre comme tes disciples assidus ».
Severin Schmid, co-responsable du Centro Uno, introduit la méditation.
Trois réponses de Chiara soulignent fortement l’action de l’Esprit-Saint dans la vie personnelle et collective. Elles portent à découvrir les effets de sa présence qui guérit, console, fortifie, donne paix, joie et ardeur et nous fait être des contemplatifs dans le monde… « Le charisme, une fois que vous l’avez compris, – affirme Chiara dans une de ces réponses – est en vous. Si vous l’avez compris, il est en vous, vous l’avez en vous ! Il n’est pas seulement ici. Et qu’avez-vous en vous ? Un petit cadeau de l’Esprit-Saint ? Non, vous avez en vous l’Esprit-Saint qui agit, c’est cela le charisme. Et l’Esprit-Saint vous illumine, il vous parle, il vous explique. L’Esprit-Saint est celui qui vous guide, quand il y a bien sûr toutes les conditions, quand on aime Jésus abandonné, quand on imite Marie, etc… Mais en général, vous l’avez en vous, rappelez-le vous, popi, que vous avez un trésor »1. D’où une invitation : être dociles à écouter Sa voix et à collaborer.
« J’ai éprouvé un sens de plénitude qui m’a rempli le cœur ». « Souvent nous entendons dire que l’Esprit Saint est un Dieu inconnu ; aujourd’hui, j’ai reçu une nouvelle compréhension de ce qu’Il est : un Dieu vivant, dynamique, qui vit en moi et qui me suggère à chaque instant ce que je dois faire, ce que je dois penser ». « Penser que l’Esprit-Saint est en moi m’a ébranlé. Je sens qu’Il me pousse hors de moi à surmonter mes peurs, comme le vent impétueux de la Pentecôte n’a pas confiné les apôtres dans le cénacle mais les a poussés dehors ». « L’Esprit-Saint nous fait construire l’Oeuvre de Marie qui a en elle les instruments pour affronter les problèmes de l’humanité”. « Habiter la plus haute contemplation et habiter les périphéries existentielles en habitant le charisme, en habitant l’œuvre. Je remercie l’Esprit-Saint de nous donner cette possibilité”. Ce ne sont que quelques flashs de la riche communion d’âme qui a suivi la méditation.
La seconde heure est dédiée à une communion d’expériences, fruit de l’amour réciproque vécu. Une famille focolare raconte les défis de son retour au Brésil après avoir passé une période au Centre. Une déléguée de l’œuvre met en commun l’expérience qu’elle a vécue avec le regroupement de zones d’Amérique latine et de son travail au corps à corps avec Dieu, riche d’amour à Jésus abandonné et de passion pour l’ut omnes. Une volontaire fait entrer les participants dans la réciprocité de l’amour qui a guidé les travaux de la Commission préparatoire de l’Assemblée dont elle en a fait partie.
Un autre confie à la salle son inquiétude initiale à la suite de la proposition qui lui a été faite de participer à l’Assemblée. Il a vaincu cette anxiété avec le soutien du Secrétariat dont il fait partie et aussi à travers le regard ‘extérieur’ de sa fiancée qui – tout en ne participant pas à l’œuvre – lui a fait cueillir l’opportunité qu’il aurait eue de continuer à aimer et non d’assumer un rôle bureaucratique. N’a pas manqué non plus la touche de celles qui en Egypte ont vécu l’amour réciproque au sein d’un focolare composé de focolarines de l’Eglise Catholique et de l’Eglise Copte-orthodoxe, ou d’un gen qui s’est transféré dans un pays et qui s’est retrouvé l’unique catholique dans une unité gen où tous étaient musulmans.
En conclusion, Emmaüs a invité les participants à vivre ces trois jours dans un climat de vraie retraite. Si hier elle avait parlé de « prière, communion, amour réciproque et travail », aujourd’hui elle semble rappeler qu’il convient de se concentrer sur les trois premiers. Les jours de travail viendront ensuite !
L’après-midi fait place aux groupes de communion et à un plongeon dans “Ce qui est derrière les statuts” par une conversation de Chiara du 25 septembre 1990 dans laquelle elle approfondit les deux premiers articles. Elle parle des périodes travaillées qui au fil des ans ont porté à l’approbation des Statuts et – citant l’article 2, elle explique le lien particulier de l’œuvre avec Marie.