Carnet de route du chantier Homme Monde
Le 14 juillet 2017, nous voilà partis, de Nantes, de Lyon, de Savoie et de Marseille, pour notre périple dans les Balkans.
Une trentaine de jeunes de France se retrouvent à Gallieni Paris pour prendre le bus qui nous mènera en Serbie.
Après 30 h de bus ( sic!) et un nombre conséquent de douanes passées et repassées, nous arrivons fourbus dans le centre de vacances de Cardak, à ¾ d’heure de Belgrade, dans une réserve naturelle boisée, très belle.
Centre qui va accueillir cette semaine 250 jeunes d’horizon et de cultures différents. Venezueliens, serbes, croates, kosovars, algériens, argentins, irlandais, anglais, italiens, bulgares, hongrois. Un vrai melting-pot mondial !
Le lendemain matin après un petit déjeuner bien reconstituant, nous voici au travail pour animer la première messe du chantier. Nos jeunes, toujours partants pour aider et animer, se sont donnés à fond pendant cette semaine !
Une journée type
- le matin , chaque pays se présente, avec ses atouts et ses difficultés, les juniors montrent aussi leurs actions et témoignent en profondeur.Malgré une traduction laborieuse (traduit de la langue du pays en italien puis en notre langue), c’était toujours un beau moment. Ensuite groupes de partages avec un autre pays, Les français étaient mélangés avec les pays de l’Est, pour notre groupe, nous étions avec des bulgares. Groupe de partage en anglais ou Italien, ce qui ne nous a pas empêché de parler en profondeur.
- l’après-midi, grande pause. Le centre étant munis de beaux et grands terrains de sport, les jeunes s’en sont donnés à cœur joie ! Le langage du ballon étant universel des amitiés se sont créées.
- en fin d’après-midi, temps de rencontre en salle, le premier jour, jeux pour se connaître, ensuite témoignages sur différents thèmes : les médias (avec une présentatrice télé de Serbie ), la liberté (avec Ago), la drogue (avec un pope orthodoxe fondateur d’un monastère qui accueille des jeunes qui veulent se sortir de leurs addictions),etc…
- le soir, foire des peuples. Chaque pays avait apporté des spécialités et préparé des danses. Nous avons fait des crêpes et eu un succès fou ! Un soir nous avons fait un concert dans la petite ville voisine, ce fut un super moment, chacun avait préparé une danse, une chanson. Celle des français n’était pas trop « folklorique » mais la choré a eu beaucoup de succès (Tombollywood de missie tombola)
- Nous avons aussi visité des endroits très chouettes. Nous sommes allés voir le monastère qui recueille les jeunes addicts, ce fut un très beau moment, surtout lors des témoignages poignants que nous ont fait les jeunes. Nous sommes ensuite partis voir un autre monastère orthodoxe et Novi Sad, très jolie petite ville, pendant que d’autres sont partis repeindre des bancs dans une paroisse et ont eu la grande chance de déguster une énorme glace !
- Le dernier jour, nous avons pu vivre une messe orthodoxe avec ceux qui le désiraient.
A la suite de cette semaine bien chargée en émotions et en rencontres fortes, nous voilà de nouveau dans un car pour 7 h de voyage vers la Macédoine. Voyage très éprouvant sous 40° dans un bus sans clim !
Heureusement, nous attendait à Skopje (capitale de la Macédoine) un hôtel avec la clim ! (ouf).
Les amis de la Macédoine nous avaient concocté une super semaine, alternant chantiers, visites et rencontres.
Premier jour : Visite de la maison natale de mère Théresa et lancement des chantiers
Nous avons pu ainsi, pour les uns, faire des travaux dans une petite école des focolari qui accueille sans distinction, orthodoxes, musulmans et catholiques (ce qui n’est pas si simple dans ce pays à l’histoire douloureuse faîte de conflits et de guerres internes). Pour les autres, faire un grand nettoyage extérieur, intérieur d’une petite chapelle du temps du communiste (qui a donc une grande valeur pour la population) pour sa fête qui avait lieu mi-août.
Nous avons rencontré le patriarche de l’église orthodoxe de Macédoine, personnage important s’il en est, car il n’y a pas de séparation entre l’église et l’état. Il nous a fait un très beau discours sur l’unité et nous a offert une très jolie croix que nous nous sommes empressés de porter.
Ensuite direction la mosquée « El Pacha », ou un jeune imam fort sympathique nous a partagé sa foi en Dieu et expliqué les symboles de la mosquée.
Le mercredi nous voici repartis en car pour une visite d’un très beau monastère orthodoxe (St jean) dans la montagne, d’une station balnéaire sur le bord d’un lac (où certains se sont baignés) et d’une ville ravissante « la petite Jérusalem de la Macédoine » Ochri.
Certains après-midis, les jeunes ont pu rencontrer des enfants roms, des enfants handicapés, des anciens dans une maison de retraite. Riches rencontres, joies sur les visages et dans les cœurs. Que de beaux moments !
Des souvenirs plein notre besace, de la tristesse de quitter nos amis macédoniens qui se sont mis en quatre pour nous, il est temps pour nous de repartir.
Encore et encore du car ! Après 50 h de voyage (quel cauchemar !) nous voici revenus chez nous fatigués mais heureux.
La conclusion de ce chantier :
Tous ravis de ce moment inoubliable, rempli de joie et de souvenirs, de rencontres riches et variées, prêts à repartir, malgré nos malades (la tourista à frapper une bonne partie d’entre nous).
Des jeunes super, motivés, toujours partants pour préparer des jeux, des messes, des chants (merci les jeunes!)
Prêts à repartir oui, mais certainement pas en car !!! Alors RDV en 2020 pour le Kenya ! (et là ce ne sera certainement pas en car….)
Stéphanie