Le cardinal Joao Braz de Aviz en visite en France

Les 29 et 30 mars, le cardinal Joao Braz de Aviz, Préfet de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, a rencontré, à Paris et à Lyon, un millier de personnes.

Ce cardinal brésilien de 67 ans, nommé par Benoît XVI en 2011 (confirmé à son poste par le pape François la veille de son départ pour la France) a comme caractéristique d’être issu d’un charisme marial : celui des Focolari, découvert dans sa ville de Mafra alors qu’il avait tout juste 16 ans. Tout son cursus jusqu’à aujourd’hui (avec les jeunes séminaristes, les prêtres, puis les évêques membres de ce mouvement) a été nourri de la spiritualité de l’unité, qu’il s’efforce de vivre au service de l’Eglise universelle. Avec la même sincérité et spontanéité (qui n’exclut en rien la profondeur !) auprès des fidèles du diocèse pauvre de Ponta Grossa, son premier poste d’évêque (Etat de Parana) ou, à présent, des cardinaux de la curie romaine.

La sortie d’un livre témoignage – « Un homme d’aplomb »/Ed. Nouvelle Cité) – sur son itinéraire et son expérience au Vatican, ont amené le cardinal Joao Braz de Aviz à s’échapper 48 heures de la curie pour rencontrer les catholiques de France. A Lyon et à Paris, il a fait part de son expérience, sans se soustraire aux questions délicates qui peuvent toucher l’Eglise ou les congrégations. Et les participants aux différents rendez-vous de ce week-end ont été touchés, voire étonnés, par la franchise de ses interventions et de ses réponses. Par les exemples qu’il donnait ou, simplement, sa manière de saluer chacun, venait en évidence son attention aux personnes, son souci des relations, de ne côtoyer personne en vain, et ceci d’autant plus s’il s’agit de frères ou de sœurs en souffrance. Ce qui a pu le pousser à faire des kilomètres pour se rendre proche, simplement par l’écoute parfois, de religieux/ses en crise ou en conflit avec leur communauté. « Ces journées avec le Préfet pour la vie consacrée sont très importantes pour les congrégations, confiait une religieuse! Je pense aussi qu’elles vont marquer un tournant dans la perception du mouvement des Focolari chez beaucoup de familles religieuses. »

«Il est de la trempe du pape François » s’exclamait un jeune participant après ces moments de rencontres et d’échanges. Le cardinal Joao a reconnu que, dès l’arrivée du pape actuel, lui et ses confères cardinaux ont été mis « à bonne école » : « Professionnalisme, service et non pas carriérisme, sainteté », leur répète-t-il souvent. Un contact dont personne ne ressort indemne. « Merci de ce moment d’unité, de lumière et d’Eglise que nous avons vécu ensemble », exprimait une autre. Ces paroles résument bien ce qu’ont ressenti les participants au contact du cardinal brésilien : gratitude pour le souffle de communion expérimenté, pincement au cœur de l’ordre de celui exprimé par les compagnons sur le chemin d’Emmaüs.

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