Un parcours de participation avec «la méthode de Jésus au milieu». Le bilan de la Commission préparatoire
«Le but de votre travail est démontrer à l’Oeuvre que nous allons ensemble de l’avant, que nous sommes tous impliqués, que chacun peut dire son avis, qu’on peut l’exprimer librement, sans se préoccuper. Naturellement cela ne peut se faire que dans un climat de confiance réciproque qui doit nous caractériser sinon… ».
Emmaüs a prononcé ces paroles le 5 octobre 2013, durant la première rencontre de la CPA (Commission préparatoire pour l’Assemblée), composée de cinq hommes et de cinq femmes, représentant les cinq continents et de huit personnes représentant le Centre de l’Oeuvre ainsi que deux secrétaires. Paroles que chacun de nous peut les comprendre comme adressées à lui-même. A cette occasion la Présidente soulignait ceci : « Vous êtes le témoignage que l’Oeuvre n’a pas de secrets, qu’elle est à tous, qu’elle est disponible à tous ceux qui veulent la connaître profondément comme elle est, car nous vous la donnons ».
Au cours de la rencontre, différents aspects du parcours ont été approfondis, aspects qui conduiront au rendez-vous de septembre 2014. A un certain point, Patience, volontaire du Cameroun a demandé à Emmaüs pourquoi la commission préparatoire était née.
Emmaüs répond : « Nous avons recueillis les nombreuses suggestions de ceux qui disaient après l’Assemblée précédente :« Ce serait utile de faire ceci, utile de faire cela ». Je ne pourrais pas te dire qui a suggéré la commission préparatoire, … peut-être plus d’un » et elle en parle comme d’une expression du parcours de communion de l’Oeuvre. Elle dit encore : « il faut arriver à l’assemblée avec plus de conscience, étant tous protagonistes, toujours plus avec tous ceux de l’Oeuvre et pas seulement avec les focolarini et les focolarines car l’Oeuvre a grandi depuis ».
Durant ces mois, nous avons suivi le travail de la CPA sur les pages ou sur le site de notre Bulletin Mariapolis. Maintenant ce travail arrive à sa conclusion et, comme indiqué dans le règlement, ce sera un groupe de personnes du Centre de l’Oeuvre qui porteront les résultats à l’Assemblée. Ensemble au travail accompli, les membres de la CPA remettront à l’Oeuvre une expérience très significative, fruit de ce « mandat » initial d’Emmaüs.
Quelques lignes de forces de l’expérience faite viennent en relief :
– la joie de se sentir interpellés et impliqués sans distinction d’âge, de vocation, d’appartenance à l’Eglise, de credo religieux ;
– avoir fait l’expérience d’une écoute profonde jointe à la capacité de regarder ensemble les aspects les plus douloureux ;
– la capacité d’expérimenter de nouvelles méthodes de participation.
Ainsi quelques membres de la CPA racontent l’expérience vécue. Johannes, focolarino autrichien, commente : « cette participation capillaire, diffuse, à la préparation de l’Assemblée me semble un événement historique. Membres de différentes Eglises ou personnes sans une foi religieuse qui ont participé à ce processus, se sont sentis pris vraiment en considération. Je dois préciser que ce n’est pas un acte de démocratisation du Mouvement des Focolari mais une actualisation de ce qu’est l’esprit le plus profond de ce Mouvement, comme « sur la terre comme au ciel ». Nous comprenons la grande attente, la surprise, la joie jusqu’à l’émotion par exemple dans les pays de langue allemande en voyant que nous cherchons de comprendre ensemble, à la lumière de l’Esprit-Saint, partant des nécessités, ce que devrait être la contribution spécifique du Mouvement des Focolari aujourd’hui dans l’Eglise et dans la société. Comme un chœur très diversifié, viennent du monde entier des tendances qui, comme différents fleuves, portent dans la même direction. Par exemple, le fait que nous ne pouvons pas être nous-mêmes « si nous n’allons pas à l’extérieur ». Un aspect qui m’a beaucoup touché a été le désir exprimé de différents coins du monde que les initiatives du Mouvement soient davantage préparées comme des activités que l’on fait tous ensemble, enfants, jeunes et adultes.
Pour Père Egidio, franciscain italien, « la méthode » de Jésus au milieu dans cette commission constitue une ébauche de ce que sera l’Assemblée. « Ayant l’expérience d’autres chapitres, assemblées, synodes ecclésiaux et religieux, je peux dire que « la méthode de Jésus au milieu » est une méthode originale et nouvelle, très nouvelle, dans l’Eglise et aussi dans la société ».
Une invitation pressante à tous les participants de l’Assemblée vient de Pablo, volontaire argentin :
« Venant de loin, au début je n’étais pas complètement certain qu’il y aurait eu un accueil complet des différentes sensibilités. Je peux dire par contre que cet accueil a été complet. Le défi, maintenant que nous avons terminé la phase de collecte et de classement des propositions, est celui-ci : que ce travail d’intéressement continue jusqu’à l’Assemblée. Que dans ces derniers mois qui nous restent, les participants à l’Assemblée puissent avoir un temps de travail avant de venir, pour ne pas arriver comme s’il s’agissait d’une rencontre où l’on vient pour écouter, sinon, le travail fait jusqu’ici s’abîmera. Pas tellement le nôtre mais celui de tous dans le monde. Par exemple des 3050 propositions arrivées, nous sommes arrivés à rédiger 12 pages de synthèse mais pour comprendre avec l’âme ces 12 pages, il faut l’Esprit-Saint. Et pour qu’il y ait cette action de l’Esprit-Saint, il faut « travailler » ».
Aux soins d’Aurora Nicosia