Une journée pour faire connaissance

C’est par une belle journée d’hiver que nous nous sommes donné rendez-vous pour rencontrer Peter et la quinzaine de mineurs migrants avec qui il habite au grand séminaire de Lille. Nous ? c’est à la fois quelques membres de la communauté locale, 7 jeunes du groupe Juniors, une partie de l’unité Gen2 qui a commencé il y a 2 mois et 3 amis migrants qui participent aux activités du mouvement sur Paris. Nous leur avions proposé d’être des « ponts » pour permettre aux jeunes migrants lillois et à la communauté locale de se rencontrer. Le message était simple : nous pourrions très bien continuer à vivre chacun de notre côté, mais notre vie est plus belle depuis qu’on se connait !

C’est ce que nous avons essayé de leur faire expérimenter à travers la cuisine, le repas, les jeux et surtout la partie de foot qui a eu un franc succès : 2 équipes de 11, sans oublier l’arbitre et les supporters ! Nous étions surpris d’apprendre que malgré leur nombre, ils n’ont pas tellement l’habitude de jouer ensemble, car chacun a son programme et il y a parfois des tensions. Notre venue était l’occasion de vivre ce temps ensemble et ils ont répondu présents.

Les liens se sont construits au fur et à mesure même si le fait d’avoir parmi nous des jeunes du Burkina, du Congo, de Guinée, du Soudan a permis de dépasser la première méfiance. Et le principe même du centre qui accueille, en plus des bénévoles qui encadre les jeunes, des membres des paroisses lilloises qui a tour de rôle peuvent venir prendre un repas, donne une touche de convivialité très particulière. La famille avec ses 3 enfants de 4, 8 et 11 ans, le séminariste spiritain, la bénévole du secours catholique pour l’aide aux devoirs,… sont autant de personnes qui ont contribué à rendre cette journée magnifique.

De nombreux « ponts » ont été établis et nous avons pu partager certaines passions de ces jeunes, comme celle d’Alberto pour le Rap. Il nous a fait écouter des enregistrements faits avec un groupe de musique dans lequel il chante à Lille. Nous sommes rentrés très heureux avec une seule envie : c’est quand la prochaine fois ?