Visite à l’Abbaye cistercienne Notre-Dame de Timadeuc (Morbihan)

Quelques membres du Mouvement des Focolari se sont rendus les 27 et 28 décembre derniers à l’abbaye cistercienne de Timadeuc, dans le Morbihan : trois frères de St-Gabriel, le Père Nathanaël de l’Eglise orthodoxe Celtique et Dominique Fily, focolarino marié.

« Ora et labora ». Cette devise bénédictine résume bien l’équilibre de la journée monastique cistercienne répartie entre la prière et le travail. L’unité de la communauté se construit autour des travaux communautaires et des repas pris ensemble au réfectoire. Plus encore autour de la célébration de l’Eucharistie, moment essentiel entre tous pour vivre unis au Christ et unis les uns aux autres. Quinze frères sont actuellement présents à l’abbaye. Comme ils le disent eux-mêmes : « Chacun est unique mais ensemble nous nous efforçons de vivre dans l’unité et la paix… qui ne pourront advenir en nous et entre nous que si nous mourrons à nos projets personnels pour entrer dans le projet d’amour de Dieu ». Les moines aiment aussi se référer aux paroles de Jésus : « Que tous soient un. Comme toi, Père, tu es en moi, qu’eux aussi soient un afin que le monde croie que tu m’as envoyé ». Il y a là un lien évident avec la spiritualité du Mouvement des Focolari à laquelle quelques frères de la communauté sont plus particulièrement attachés et apprécient de se retrouver autour de la parole de vie du mois et pour partager les dernières nouvelles de la vie de l’Œuvre de Marie.

Après ce moment de communion intense, le père Nathanaël de l’Eglise Orthodoxe Celtique disait : « J’ai été très marqué par ce que nous avons lu de la dernière liaison téléphonique sur le thème du 80ème anniversaire des débuts du Mouvement, le 8 décembre 1943 et particulièrement touché par l’expérience forte de Chiara avec l’Amour de Jésus et les témoignages personnels de jeunes où l’on retrouve cette aspiration. C’est bien là-dessus, à la suite de Chiara, qu’il faut construire. Nous devons être porteurs de cet Amour-là. Dans ce monde où tout semble partir à vau l’eau, il nous faut témoigner que tout est possible et que notre pauvreté n’est absolument pas un obstacle. C’est cela qui nous a marqués dans l’histoire de Chiara, lorsqu’à ses débuts elle était consciente de n’être rien, ce qui a permis à Dieu de faire des merveilles à travers elle ».

Ensemble, nous avons pu aussi nous recueillir sur la tombe du Père Fabien, un des premiers moines à avoir connu la spiritualité de Chiara. Au moment du départ, chacun ressentait plus fortement le lien qui nous relie et le désir de porter dans la prière et la vie de tous les jours toutes les espérances que nous portons dans nos cœurs pour être de plus en plus témoins d’une annonce « qui se voit, qui se touche qui se sent », comme le dit Margaret dans son thème de l’année : « Appelés et envoyés ». L’un de nous parlait de « deux jours extraordinaires avec des fruits bien réels de paix et de joie », un autre confiait que, pour lui, « l’âme touche ce point d’équilibre, dans cet espace, où le moment présent se blottit dans l’Éternel puisque la Parole te parle dans un cœur à cœur. La Parole reçue en l’écoutant t’appelle et t’envoie. La Parole vécue ne cesse de produire du fruit pour réchauffer la fraternité et le monde. J’ai vécu une belle interconnexion entre le château intérieur (le charisme monastique) et le château extérieur (le charisme de Chiara) ».

Dominique Fily.