Vivre Ensemble à Cannes
Dimanche 16 Novembre, Cannes s’offre pour la quatrième année consécutive un festival envié de bien d’autres villes. Il est organisé par un comité actif inter religieux, qui, désormais s’est érigé en association VEAC (Vivre Ensemble A Cannes) pour promouvoir tout au long de l’année les occasions du « bien vivre ensemble ».
Cette année les activités avaient été nombreuses, en particulier le soutien à un congrès centré sur la place de la femme à Oran, organisé par le Cheikh Bentounès, un des membres actifs de l’association. Aurait-on encore assez de forces ? Claire, membre des Focolari, nous raconte comment à plusieurs, ils ont souligné l’importance de ne pas ralentir l’engagement dans le dialogue. Ainsi, la marche est à nouveau proposée. Forte de l’unité construite, elle n’hésite pas à retourner voir le recteur de la Mosquée, Mustapha Dalì et le Rabin David Moyal. « Tous les deux nous ont dit : ‘’On n’attendait que çà !’’ ».
Le jour venu, tous sont là au rendez vous. Après la prière distincte des différentes communautés, la foule, croyants ou non, reprend en chœur les chants des chorales évangéliques et se met en route vers la croisette, emmenée par une quinzaine de chefs religieux. Elle s’arrête devant le palais du festival pour planter un olivier, écouter les allocutions dont celle de Mr David Lisnard maire de Cannes, puis devant le kiosque des allées de la liberté prier avec les brèves invocations de chaque représentant. La chorale juive entraîne tous à chanter joyeusement et à se recueillir une minute en silence. Le soleil splendide était au rendez vous. Beaucoup l’ont senti comme une participation active du ciel. Une expérience profonde, sur laquelle la proposition de Cheikh Bentounès de signer une pétition pour l’ONU, en demandant une journée mondiale du «vivre ensemble» est accueillie naturellement par un chaleureux applaudissement.
Conscients qu’il faut se préparer pour être ces acteurs adéquats du dialogue que nos contemporains attendent, nos amis musulmans ont regardé ensemble au focolare de Marseille, avant de partir pour Cannes, l’intervention de Chiara Lubich sur l’amour du prochain en novembre 2002. L’un d’eux, venu de Sète, remerciait pour « cette journée agréable, riche et fructueuse ». Et déjà d’autres de Menton et d’ailleurs souhaitent s’associer pour l’année prochaine.
C.B./M.M.